Avatar 2 : oui, Kiri est le meilleur personnage

Kiri, joué par Sigourney Weaver, est un nouveau personnage effrayant Avatar 2 : le flux. Et c’est peut-être même le meilleur.
Après 13 ans de débats sur Avatars–Pocahontas, Avatars-super film surestimé, Avatars– le plagiat d’oeuvres cultes de science-fiction, voire Avatars-vraie ou fausse révolution technologique, Avatars 2 est arrivé pour remettre une pièce dans la machine. Le blockbuster de James Cameron avec un budget de 350-400 millions sera-t-il à la hauteur des attentes ? Atteindra-t-il ou même dépassera-t-il la marque monstrueuse du premier au box-office?
Mais ici, ici, on s’en fiche. Parce que nous allons parler de la plus grande des petites choses : le personnage de Kiri. « Né » entre les deux films, découvert en Avatars 2, marque le retour de Sigourney Weaver, comme un autre personnage depuis la mort de Grace dans le premier épisode. Kiri est évidemment une des clefs de la saga. Mais c’est surtout un personnage passionnant et beau, qui représente tout parfaitement Avatars.
AVERTISSEMENT SPOILERS À PROPOS D’AVATAR 2
NATURALIA
Kiri aurait pu être le pire personnage. Dans l’intro, son existence est balayée en une ligne, digne de « D’une manière ou d’une autre, Palpatine est de retour » de guerres des étoiles 9. Son rôle de marginal, à cheval sur les Na’vis et les humains, aurait pu être une expression lourde d’un des thèmes principaux de la saga. Le sien pouvoirs magiques, liés à Eywa, il aurait pu être un mauvais farceur pour régler le moindre problème.
C’est aussi avec elle qu’il y a le plus de questions sans réponse. Il pourrait alors jouer le teasing maladroit des suiteset devenir un pauvre sac de questions, comme le montre la scène avec Grace.
Mais Kiri est tellement plus. C’est ici boussole émotionnelle discrète deAvatarssuffisamment en arrière pour ne pas être complètement aspiré par le spectacle, mais suffisamment développé pour jouer un rôle central dans l’aventure.
(Insérer une blague sur le fromage Kiri)
Plus que les autres, Kiri est le personnage aux multiples facettes, à la croisée des mondes. Elle est pleinement intégrée à la famille Sully (contrairement à Spider), mais garde un pied dans le monde humain (ses visites de laboratoire). Le fait qu’il entretienne une relation aussi privilégiée avec Spider n’est pas anodin. Là où Jake a laissé son histoire humaine (son corps, son passé) pour rejoindre pleinement les Na’vi, Kiri est à la lisière des civilisations et a manifestement un lien unique avec la Terre (Grace) et Pandora (Eywa).
C’est l’âme espiègle et légère, douée d’énergie communicative, mais c’est aussi la voix de la raison et de la prudence si nécessaire. Elle est toujours prête à suivre l’intrépide Lo’ak, mais n’oublie jamais de protéger Tuk. En un sens, elle est la plus grande des enfants et la plus petite des adultes. Kiri est un monde à part.
Tour à tour introverti et extraverti, passe de suiveur à sauveur, quand il finit par prendre le contrôle d’Eywa pour la protéger et rejoindre Neytiri et Tuk dans le navire qui coule. Un moment héroïque d’une incroyable beauté, illustrant le tempo d’un ballet aquatique et lumineux toute la puissance et le mystère de la nature. Tout ce que Pandora est (littéralement) à portée de main de Kiri, comme si James Cameron lui avait donné le pouvoir de le réaliser. son alter ego dans la fiction. Après tout, c’est elle qui met en scène l’apogée et fait appel à la lumière et au mouvement pour diriger l’action.
Jetez un œil au monde qui vous entoure dans l’océan parfumé
briser kiri
Dans le vacarme deAvatars 2, presque personne n’a le temps de respirer, de souffler et de s’arrêter. C’est probablement ce qui manque à Jake et Neytiri dans plusieurs scènes, où James Cameron se prépare très (trop) vite sur la suite, comme si chaque fraction de seconde (dont le prix ferait sûrement tourner la tête) ne devait servir qu’au bulldozer. de l’histoire. . Et quitte à perdre les miettes de fragilité et d’hésitation qui représentent l’humanité.
Mais pas Kiri.
Kiri au pays des merveilles
Ce n’est pas un hasard si, dans la première partie du film, elle se trouve au centre d’une scène mystique où elle s’endort et où, littéralement, son souffle anime le monde et l’image. Il se sent différemment, vit à son rythme et tout le film semble se soumettre à son rythme, même pour de brefs instants. Plus qu’avec n’importe quel autre personnage, Avatars 2 arrête de vibrer avec Kiri.
C’est encore plus évident avec cette scène où Kiri, la tête sous l’eau, fixe le sable dans son coin. Les raisons et les sentiments de ce moment resteront énigmatiques, mais James Cameron s’attarde longuement sur la douceur et la magie. Dans ces instants rares mais précieux, la réalisatrice se charge de fixer Kiri, une pure création de la technologie et Sigourney Weaver, qui elle-même regarde les créations d’Eywa d’un œil nouveau.
La vie sous-marine est bien meilleure que la vie qu’ils ont sur terre
d’extraterrestre à avatar
Kiri est l’essence de Pandora et d’Eywa… et à peu près tout Avatars et toutes les ambitions de James Cameron. Il aurait pu avoir mille actrices, mais il a choisi Sigourney Weaver, son fidèle Ripley deextraterrestresest revenu mourir dans le premier Avatars. Annoncé en 2011, son retour n’est pas (seulement) l’expression d’une amitié et d’une famille cinématographique : c’est en réalité le point final des rêves technologiques du réalisateur.
Quel plus grand écart que celui de l’actrice de 73 ans Sigourney Weaver donnant vie à un extraterrestre de 14 ans ? Il y a une meilleure façon de faire de la technologie une pure magie, capable de recréer et de remodeler la vie ? Le fait que Kiri soit si vivant, si touchant, si complet n’est peut-être pas la preuve définitive que le… capturer les performances ouvrir une avenue vertigineuse ?
Kiri d’amour
C’est d’autant plus poétique que Kiri est littéralement né de la mémoire cinématographique, car l’équipe était tirée de la filmographie de Sigourney Weaver. En entretien avec Trois couleursJames Cameron a expliqué : « Nous avons donc d’abord dû comprendre le visage de Sigourney tel qu’il est aujourd’hui, puis le transférer sur le visage qu’elle avait à 14 ans et ensuite nous avons pu créer Kiri. Avec des tonnes de références. Sigourney nous a donné des dizaines de photos de son jeune , mais aussi de vieux films amateurs.
Retour en arrière
Mais celui qui nous a le plus aidé est Alien. Elle avait une vingtaine d’années au moment du tournage, et le film comprend de nombreux plans très rapprochés d’elle : elle a été une merveilleuse matière première, par exemple, pour étudier en profondeur la structure particulière de sa mâchoire. Cela a demandé beaucoup de travail, mais il était essentiel de saisir l’essence de qui était le jeune Sigourney. Cela faisait chaud au cœur de voir cette connexion entre cette dame de 73 ans et la jeune femme qu’elle était.«
Ou quand l’histoire du cinéma (Extraterrestre) permet de poursuivre l’histoire du cinéma (la saga Avatars). Et que James Cameron referme la boucle, lui qui avait donné une suite aux xénomorphes.
La destination vertige
tisserand d’eau
Mais le monstre technologique n’est pas tout. Parce que Kiri est vraiment une performance de Sigourney Weaver, autant que celle de l’équipe des effets visuels. L’actrice a utilisé son corps comme un outil, adoptant les postures et les comportements d’une adolescente. Il a notamment demandé de tourner avec un châle, d’avoir un accessoire-abri pour créer cet enfant perdu (une belle façon de se souvenir de l’impact des interprètes, même en studio, dans ces conditions). Il a même changer sa voix naturellementqui a augmenté d’une octave selon Cameron, bien qu’il ait initialement annoncé qu’il ne prêterait que son corps à Kiri.
Et le le magnifique paradoxe deAvatars 2 : Sigourney Weaver peut être absente, invisible et même désincarnée, rarement elle aura été aussi vivante, poignante et finalement présente. C’est aussi le rappel cruel que personne n’a offert (peut-être.) un rôle digne à cette immense actrice depuis des années Quelques minutes après minuit en 2016, dans un second rôle). Et finalement, ça pourrait être le parfait affront hollywoodienqui oublie les actrices de plus de 50 ou 60 ans…