Corrosif, efficace, pétillant… Les sorties cinéma du 28 septembre

♦ Sans filtre **
par Rubén Ostlund
Film suédois, 2 heures 22
Palme d’or 2022, cette tragi-comédie sociale, dont la majeure partie se déroule pendant la période mouvementée d’une croisière de luxe, décrit le monde des riches aux prises avec les inégalités sociales. Le réalisateur suédois, connu pour ses scénarios abrasifs et corrosifs, poursuit son œuvre fastueuse et menaçante, basée sur l’observation de ses contemporains.
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♦ La reine roi **
de Gina Prince Bythewood
Film américain, 2 heures 24
Inspirée des femmes guerrières d’Afrique de l’Ouest, cette épopée hollywoodienne efficace, bien que trop longue, est portée par une interprétation habitée, célébrant l’identité féminine noire, à l’époque des mouvements de réhabilitation des figures féminines du passé, « MeToo » et » Les vies des noirs comptent ».
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♦ Maria rêve **
de Lauriane Escaffre et Yvo Muller
Film français, 1h 33
L’employeur de Maria, une dame âgée, vient de décéder en lui laissant une figurine en laiton, en remerciement pour ses années de bons et loyaux services en tant que femme de ménage. Pour leur premier long métrage, Lauriane Escaffre et Yvo Muller signent une tendre comédie qui brille autant que ses interprètes, Karin Viard et Grégory Gadebois.
»LIRE LA CRITIQUE. « Maria rêves », entre balais et pinceaux
♦ Le sixième enfant **
par Léopold Legrand
Film français, 1h 32
Ce drame social, qui traite d’un accord improbable entre deux familles autour du désir de maternité et des limites que l’on est prête à franchir pour l’assouvir, parvient à se maintenir sur une arête fragile, grâce à la fois à une mise en scène tendue et à un quatuor de acteurs convaincants.
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♦ La Cour des Miracles **
de Carine May et Hakim Zouhani
Film français, 1h 34
Sur un ton comique, le film évoque avec justesse l’érosion de la mixité sociale dans l’éducation nationale et les efforts des enseignants d’une école en difficulté. Cris par manque de matériel, équipes démotivées, recrutement de personnel non formé au Pôle Emploi… Le film, écrit par des réalisateurs à forte expérience professionnelle à Aubervilliers, montre un système qui, sous couvert d’égalité, génère des divisions pour ne pas mélanger enfants des pauvres et des riches.
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