Film

De « Emily in Paris » à « Ratatouille » : quand Paris devient une caricature

Dans « Emily à Paris », Lily Collins incarne Emily, une jeune américaine dynamique qui vient d’arriver dans la capitale française. Son objectif? Apporter son efficacité toute américaine à l’agence marketing française « Savoir ». Pendant les deux premières saisons, elle a travaillé, oui, mais surtout Emily a arpenté les rues d’un Paris imaginaire, fait des ruelles mignonnes et des ciels bleus, des casquettes et des clichés plus grands les uns que les autres.

La troisième saison de la série à succès de Netflix sera diffusée le 21 décembre et, comme les saisons précédentes, il n’y aura pas de métro bondé, pas de bruit et pas de circulation. La création de Darren Star véhicule une idée complètement fantasmée de Paris, qu’il n’était pas le premier à avoir imaginée.

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Au fil des années, de nombreux cinéastes ont idéalisé la capitale française. Pour le meilleur ou pour le pire. Films d’animation, films d’auteur ou blockbusters, petit tour d’horizon de tous ces films qui ont contribué à faire de Paris un cliché.

« Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet

Qui mieux que Jean-Pierre Jeunet avec « Amélie Poulain » a transformé Paris à jamais avec des filtres sépia et des dialogues romantiques ? Couronné par quatre Césars en 2002, le long métrage avec Audrey Tautou est certainement l’un des films contemporains qui a le plus contribué à l’idéalisation poétique de Paris. Dans « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », Amélie se promène principalement dans Montmartre, où elle travaille. Et si les critiques étaient majoritairement positives à la sortie du film, beaucoup ont tout de même souligné que l’idéalisation de Paris par le réalisateur posait problème, comme Serge Kaganski dans « Libération », le 31 mai 2001 :

« Le Paris de Jeunet est attentif  » faire le ménage «  de toute sa polysémie ethnique, sociale, sexuelle et culturelle. Que l’Autre soit gentil et présentable lorsqu’il est absent. On me répondra : et alors ? Jeunet ne prétend pas représenter exactement la population parisienne, son film est un conte stylisé, pas un documentaire. Oui, c’est bien, Jeunet a le droit de styliser Paris comme bon lui semble ; et on a aussi le droit de trouver sa stylisation discutable, repliée dans une idée archaïque et étriquée de la France et totalement détachée de toute réalité contemporaine. »

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« Un Monstre à Paris » d’Eric Bergeron

Le film d’animation d’Eric Bergeron montre Paris dans les années 10, lors de la crue de la Seine. Sorti en 2011, ce long métrage dévoile la capitale sous un jour romantique et surtout musical. Avec un casting 100% français (Matthieu Chedid et Vanessa Paradis dans les rôles principaux), « Un monstre à Paris » raconte la rencontre d’un monstre géant aux allures de sauterelle, Francoeur, qui s’avère avoir un vrai talent pour le chant et guitare, et une chanteuse de cabaret nommée Lucille. Tout au long du film, on flâne le long de la Seine et de Montmartre découvrant un Paris aux accents art déco. Inspiré autant par les tableaux d’Alfred Sisley que par les machines fantastiques de Jules Verne, le film a pour but de créer un Paris mystique. Même la police du titre s’inspire d’un lettrage très parisien : celui d’Hervé Guimard, que l’on retrouve sur les panneaux aux entrées du métro parisien.

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« Minuit à Paris » de Woody Allen

2011 a certainement été une bonne année pour la ville lumière. Dans « Midnight in Paris », de Woody Allen, Gil, un Américain de passage dans la capitale (interprété par Owen Wilson) effectue chaque soir, à minuit, un voyage dans le temps dans le Paris des années 20. Il rencontre alors Ernest Hemingway, Gertrude Stein, Salvador Dali ou Luis Buñuel. Et c’est ainsi qu’il se promène dans un Paris littéraire et artistique, toujours nocturne, et souvent sous la pluie, car pour Gil rien n’est plus beau que Paris sous la pluie. Ce dernier vit dans un Paris fantastique, et l’explique dans le film :

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 » Comment un artiste pourrait-il proposer un livre, une symphonie ou une sculpture capable de rivaliser avec une grande ville ?Regardez autour de vous, il n’y a pas de route, il n’y a pas d’avenue qui ne soit une expression artistique… « .

Nous voulons dire que oui, à Paris il y a beaucoup de rues et d’avenues qui ne sont pas des expressions artistiques. Mais disons que c’est la magie du cinéma.

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« Chansons d’amour » de Christophe Honoré

Quoi de plus parisien que Louis Garrel et Ludivine Sagnier mis en scène par Christophe Honoré ? Dans « Les Chansons d’amour », sorti en 2007, le réalisateur filme un Paris idéalisé mais original. L’action se déroule dans le 10e arrondissement, moins représenté au cinéma et donc (un peu) moins caricaturé. Ode à la place de la Bastille, une des chansons du film poétise ce bastion de la capitale, et s’extasie sur la beauté de Paris sous la pluie :

« Il pleut des cordes sur le génie/De la place de la Bastille/On marche sous un ciel gris/Percé de milliers d’aiguilles/Il pleut des cordes sur le génie/Les gros nuages ​​cèdent/De l’eau pour les Parisiens/ Pour l’ange nu sur la colonne »

Mais comme pour une fois un réalisateur parle d’autres lieux que Montmartre ou Pigalle, concédons à Christophe Honoré que « Les Chansons d’amour » est un peu moins cliché que les autres films de cette liste. En effet, il idéalise moins Paris que ses habitants, mélancoliques et sentimentaux.

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Simon

Je m'appelle Simon et je suis responsable de la section cinéma de vipcom. Père de deux enfants et grand amateur de propositions cinématographiques inhabituelles. Je pense que si l'on veut faire un bon film, il faut être passionné et savoir donner vie à sa vision. Mais j'aime aussi rêver de temps en temps - il est important de rester créatif !

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