Idées cadeaux : Libé se fait des films
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Vous préférez un bon film ?
Edgar Allan Poe revisité par Roger Corman, c’est fantastique
Un coffret comprend sept films réalisés dans les années 60 par le cinéaste américain adaptés par l’auteur de « La Maison Usher » et un de Lovecraft. Des œuvres où couleurs et compositions graphiques subliment des atmosphères sépulcrales où le mystère prime.
« Ce n’est pas du sang, c’est du rougedisait Godard en 1967, histoire de rappeler aux plus réticents qu’une image se déconstruit en même temps qu’elle se compose. Rouge, le Marteau qu’il avait remis au centre du tableau dix ans plus tôt, exhumant les monstres du fantastique (Frankenstein, Dracula) qui avaient fait l’âge d’or d’Universal dans les années 1930, pour ensuite renaître de ses cendres mais dans une pop serti et irisé. Invoquant des chairs palpitantes et des filets de sang cramoisi, la résurrection viendra d’Angleterre, provoquée par le hiératisme tourmenté d’un Terence Fisher, ou, en Italie, de quelques maîtres de la couleur (Je vampires par Ricardo Freda le corps et le fouet de Mario Bava). Aux Etats-Unis c’est un jeune stakhanoviste du cinéma d’exploit, Roger Corman, qui reprend le flambeau gothique. Mais plutôt que de recycler la tératologie universelle, autant puiser à la source de la fantasy américaine, en s’inspirant de son plus illustre représentant, Edgar Allan Poe, un auteur qu’elle aimait depuis l’enfance. Lire la suite de l’article
« Chauffeur » retourne à la caisse
Le film d’action culte de Walter Hill avec braquages et courses-poursuites spectaculaires avec Isabelle Adjani dans son premier rôle hollywoodien sort en version 4K.
Au cinéma, l’histoire des formes ne suit pas toujours la chronologie. Parfois un film, de par son esthétique, appartient déjà à la décennie suivante. S’il arrive à la fin de New Hollywood, Chauffeur (1978) de Walter Hill semble pourtant en plein milieu des années 80 car il recèle un maniérisme, une sorte de mélancolie postmoderne et de pureté stylisée qui annonce les lignes abstraites et les effets de surface d’un Michael Mann, jusque dans cette vitesse de bon goût, nuit urbaine et feuille froissée. métal. Lire l’article
« Freud, passions secrètes », voir la vie dans la névrose
Edizioni Rimini sort en coffret le faux biopic de John Huston, sorti en 1962. Un film passionnant sur les traces du fondateur de la psychanalyse qui mêle fantaisie, suspense et aventure.
Freud, qui doutait qu’il puisse être fait sien « abstractions une présentation plastique qui se respecte », il aurait sans doute émis des réserves sur ce faux biopic (mais véritable thriller mental) du père de la psychanalyse auquel Huston s’est attaqué en 1962, d’abord avec puis sans le scénario de Sartre, trop long et donc inadapté. On ne le saura jamais et ce n’est pas grave. L’inconscient ne produit-il pas ses propres images, codées et en mouvement ? Et épouser les méandres impénétrables s’avère la plus convaincante des investigations, aussi incertaine que terrifiante. Lire la suite de l’article
« Seven Sword », tendu comme un Hark
Spectrum Films réédite la franchise d’action ambitieuse et hilarante du réalisateur hongkongais Tsui Hark.
Wu xia pian, ou film de sabre chinois, est un genre total, qu’il s’agisse d’un film d’action ou d’un film d’identité culturelle (qu’il soit tourné à Hong Kong ou en Chine continentale, par exemple, la question du pouvoir politique est centrale… central) et un film-tapisserie suffisamment long (des années 1920 à nos jours) pour se positionner comme une imagerie cinématographique au même titre que les films de super-héros par exemple. Tsui Hark, réalisateur-producteur-démiurge de l’âge d’or du cinéma hongkongais, l’a affronté à diverses reprises, sous différentes formes, autant par goût que par foi dans le genre comme éventail de tous les possibles du spectacle. . Lire la suite de l’article
Gaspar Noé, papa fêtard
Les œuvres mi-brillantes mi-menaçantes du cinéaste psychédélique sont de retour dans le coffret.
Bien perché dans son espace psychotrope, Gaspar Noé scintille comme une planète bizarre envoyant des signaux d’une intensité lumineuse extrême, le début d’un monde scintillant, parfois fou et plutôt désirable, mais aussi des traces de mort et de désert qui incitent à ne pas trop vagabonder. dans ceux-ci partent. On jugera mieux de cette double identité à travers cette boite malheureusement pauvre en bonus mais d’où ça vient Entrez dans le vide, Voyage japonais Dingo et Vortex, face à la perspective de vieillir gaga, on ne peut que mesurer à quel point Noah ne ressemble à personne. Lire l’article
Kinuyo Tanaka, sa vraie vie
La légendaire actrice japonaise a été derrière la caméra six fois, racontant de belles histoires sur les femmes.
Pendant longtemps, Kinuyo Tanaka a été un visage, une présence lumineuse et bouleversante, magnifiée par les plus grands cinéastes japonais, dont Mizoguchi, son mentor, dont elle a illuminé les films inoubliables. (Miss Oyu, Intendant Sansho, O’Haru’s Life of a Gallant Woman…) Ce n’est que tardivement qu’on a su que l’immense actrice était également passée derrière la caméra, un fait alors presque inédit dans une industrie exclusivement masculine. Lire la suite de l’article
« Une vie difficile », l’Italie pas belle sous l’oeil de Dino Risi
L’immense film de Dino Risi, qui retrace l’Italie prospère mais corrompue des années 1960, fait l’objet d’une version enrichie.
(Collection Dino De Laurentis/Christophel)
Que sommes-nous prêts à sacrifier pour ne pas pleurer nos rêves ? Cela aurait pu s’appeler « Lost Illusions », ou encore « The Other Side of the Italian Miracle » – ce moment où, tournant le dos à des années de privation, le pays euphorique s’est converti au consumérisme florissant du boom économique. Mais Dino Risi optera pour la frontalité paradoxale deUne vie difficile (1961), en écho à la La belle vie de Federico Fellini, qui déjà l’année précédente plantait ses dents dans les visages élancés d’un système dont la pourriture et le vide implacable se devinaient sous son élégance baroque. Lire la suite de l’article
« Les évadés de l’espace », sombre trésor
L’opéra spatial japonais sorti en même temps que « Star Wars » se distingue par son rétro-futurisme romantique et son utilisation réussie des modèles. Il a inspiré la légendaire série « San Ku Kai ».
Il serait facile de blâmer S’évade de l’espace être un substitut japonais pour Guerres des étoiles – et oui, le film a été rapidement lancé pour profiter de la sortie retardée du blockbuster de George Lucas et combler l’attente. C’est oublier tout ce que la franchise au milliard de dollars, ses chevaliers Jedi et son Dark Vador casqué devaient et doivent encore à tout un pan du cinéma japonais, et notamment aux samouraïs d’Akira Kurosawa. Alors c’est juste une bonne guerre. Mais aussi en reproduisant le cadre américain, ses passages obligés, S’évader de l’espace conserve le sel de la SF alors en vigueur au Japon. Lire la suite de l’article
Si l’ambiance est de jouer…
« The Corner Eye », reproduction photo sur la table
Une galerie de Montreuil a lancé un jeu de cartes à partir d’archives photographiques anonymes. Une belle idée.
La galerie Lumières des Roses à Montreuil a des archives pleines de tiroirs et… d’idées à vendre. Pour les fêtes de fin d’année, il a créé un jeu de cartes gracieux et intelligent illustré de photographies anonymes. Le principe est de commencer à raconter une histoire à partir d’une image dessinée. Sur de grandes cartes, un garçon qui rêve, une silhouette féminine au loin, un repas de famille lugubre, suffisent à lancer les premiers mots d’un récit qui interpelle ses adversaires, sans même trop leur en dire, pour laisser libre cours à l’imagination. . Une belle idée qui plaira aux amateurs de clichés anciens. Lire l’article
« Papers, Please », un jeu d’idéaux
Tout juste adapté sur iOS et Android, le jeu vidéo humaniste de Lucas Pope, parmi d’autres productions ludiques sur Netflix, pourrait sauver votre réveillon.
Nous partons à…