L’aérodrome de Coulommiers va bientôt accueillir des studios de tournage qui combinent cinéma et aérien

Le feu vert définitif a été donné mardi 20 décembre à la préfecture de Seine-et-Marne de Melun pour le projet TSF Studios & Backlot 77. Son opérateur, le groupe TSF, présidé par Thierry de Segonzac, devrait pouvoir démarrer la construction site de douze grands studios de cinéma et décors extérieurs au pied de l’aérodrome de Coulommiers (Seine-et-Marne), à 50 kilomètres de Paris. Celles-ci devraient être livrées à l’été 2023 et les études, fin 2024.
Dans un contexte de saturation de toutes les infrastructures de production en Europe et à l’heure où France 2030 va distribuer une manne de 350 millions d’euros pour permettre aux acteurs français de rattraper leur retard, ce projet est le seul qui associe cinéma et air.
Sur cet aéroport qui restera en exploitation, 52 hectares de zones protégées seront réservés au tournage et auront la particularité de permettre des séquences aériennes, utilisant un asphalte et une longue piste. Les constructeurs se verront proposer un décor de cellule Airbus A300 qui intègre la cabine et le cockpit de l’Airbus A320. Une première en Europe. De quoi filmer à côté des studios des scènes cultes comme celles de Sans arrêt de Jaume Collet-Serra, Sulli de Clint Eastwood, Air Force One de Wolfgang Petersen ou la comédie américaine des frères David Zucker et Jerry Zucker Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
« La piste allemande »
L’organisation des séquences aériennes reste complexe au cinéma. Vous avez besoin d’un terrain qui offre « une perspective claire et peu d’obstacles visuels », explique le PDG de TSF. Aux États-Unis, souligne Eric Magnan, co-fondateur d’Airborne Films, l’une des sociétés de production spécialisée dans le tournage d’avions, c’est certainement plus facile qu’en France « fermer une piste ou un aéroport payant ». C’est ce qu’il a fait plusieurs fois à l’aéroport de Mojave, en Californie, explique-t-il, regrettant qu’il n’y ait pas « studio à côté ».
Un protocole d’accord doit être signé avec Aéroports de Paris (ADP) et un groupe de travail qui réunit également ADP et la Direction générale de l’aviation civile doit définir cette coexistence entre les activités aériennes et celle de tournage. Des restrictions temporaires sur l’utilisation publique de l’aéroport seront nécessaires. D’autres négociations se poursuivent pour renouveler une piste inutilisée, « la piste allemande », qui pourraient être consacrés à des cascades ou à des effets spéciaux. Une tour de contrôle sera également financée par TSF. Ce ne sera pas que pour les avions, étant donné que les wagons SNCF devraient être transférés à Coulommiers, ainsi que les rames du métro parisien, pour faciliter le tournage de séquences toujours difficiles à tourner dans l’espace public.
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