Le cinéma français est-il aussi mort qu’on le dit ?

Rima est acculée, Jack la chevauche toute la journée. Pour lui échapper, il se réfugie dans les films. Slogan: « Nous avons tous une bonne raison d’aller au cinéma. » Deux ministres de la Culture complices, Rima Abdul Malak et Jack Lang, qui exaltent les vertus des chambres noires dans un mauvais remake de « l’Emmerdeur » !
La situation est grave. Du moins l’a-t-on cru lorsque cette publicité est apparue sur nos écrans mi-octobre pour ramener les téléspectateurs post-Covid dans leurs strapontins, lorsque les succès de « Novembre » (2,2 millions d’entrées), « Les Innocents » (670 000) ou » Simone. Le voyage du siècle » (1,8 million) remonte le moral des troupes. Question timing, on a vu mieux. Le sous-texte de l’annonce, en revanche, dit tout : d’un côté, un ministre en cavale, en cavale, dont le silence interroge, de l’autre, le plus mondain de ses prédécesseurs, toujours au travail.
Depuis la fin du confinement, le cinéma français est englué dans un millefeuille de crise. Après une année 2019 record en termes de fréquentation, les cinémas français perdent du terrain, certains ferment ou risquent de fermer (La Clef, Luminor à Paris, etc.).
En septembre-octobre 2022, la fréquentation a marqué une baisse de plus de 30 % par rapport à 2019. Déjà en mai dernier, une étude publiée par le CNC en plein Festival de Cannes – « Pourquoi les Français vont moins souvent au cinéma ? – a alourdi l’ambiance. Les répondants invoquaient la perte de l’habitude (38%), le prix du billet (37%), la concurrence de la pl
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