Film

Monsieur Klein, la blessure d’Alain Delon

Au milieu des années 70, l’acteur était au sommet de sa carrière. C’est une star, le calibre d’un créateur de projets et d’un destructeur. Lorsqu’il met la main sur l’excellent scénario du film, co-écrit par Costa-Gavras, met tout en œuvre pour le porter à l’écran. Il doit jouer ça »Monsieur Klein »ce personnage à mille lieues de ses rôles habituels.

Robert Klein est un marchand d’art parisien sans scrupules qui, en pleine Deuxième Guerre mondialesera confondu avec son homonyme, un autre Robert Klein… mais qui est juif.

Produire « Monsieur Klein » pas un choix évident pour Delon. C’est un film sombre et complexe Vichy et collaborationet qui aborde un grand tabou français de l’époque : la rafle du Vel’ d’Hiv. Mais il ne se retient pas et convainc le réalisateur Joseph Losy réaliser le projet avec lui. Artistiquement c’est un franc succès : « Monsieurr Klein » n’est pas seulement le chef-d’œuvre de la période européenne de Losey, mais c’est aussi le meilleur film du Delon Acteur-producteur des années 70.

Evité à Cannes, le film est avant tout échec public retentissant. Après cette déception, ni Losey ni Delon ne retrouveront un tel niveau d’excellence cinématographique dans leurs carrières respectives.

Un récit documentaire de Éloïse Rambert

Invité :

Laurent Galinon, ancien correspondant à Rome de FranceTélévisions, est auteur de scénarios et de livres, réalisateur de documentaires et professeur de cinéma italien. Il vient de publier aux éditions Mareuil :

Delon en clair-obscur

Aller au-delà:

la passionnante série sur Alain Delon parue dans Le monde à l’été 2018 sous la plume de Samuel Blumenfeld dont

« Monsieur Klein » un double ambigu

Discographie :

SERGIO REGGIANI Les loups sont entrés dans Paris (1966)

Benjamin BIOLAY Le superbe (2009)

Sharon VANETTEN je ne changerais jamais (2021)

Simon

Je m'appelle Simon et je suis responsable de la section cinéma de vipcom. Père de deux enfants et grand amateur de propositions cinématographiques inhabituelles. Je pense que si l'on veut faire un bon film, il faut être passionné et savoir donner vie à sa vision. Mais j'aime aussi rêver de temps en temps - il est important de rester créatif !

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