À 28 ans, Domingo anime « Popcorn », l’une des émissions les plus populaires de Twitch
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« Pendant toute la soirée, généralement, 300.000 à 400.000 personnes viennent nous rendre visite », notamment entre 15 et 35 ans, assure Domingo, évoquant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs en même temps et environ 3 millions de vues générées chaque semaine sur tous ses réseaux sociaux. Une audience bien plus restreinte que les talk-shows traditionnels comme TPMP ou Quotidien (1 à 2 millions de téléspectateurs en moyenne chaque jour) mais qui peut séduire les diffuseurs qui cherchent à rajeunir leur audience. « Notre objectif n’est pas de conquérir ou de faire tomber la télévision », insiste Domingo, qui a obtenu son « surnom en ligne de quatrième année » de son livre en espagnol.
Abonnements
Twitch se distingue simplement par son « naturel, sa liberté de ton », fait valoir celui qui est content de pouvoir passer du temps avec ses invités sur n’importe quel sujet.
Ancien étudiant en école de commerce, le gamer a commencé à partager ses matchs de « League of Legends » en 2013, avant de commenter des compétitions puis s’est retrouvé, de 2016 à 2018, animateur de l’émission BeIN eSports dans des compétitions de jeux vidéo. Le diffuseur NRJ lui a également confié une émission dominicale, de 2017 à 2019, jusqu’à ce qu’il lance « Popcorn » et rentabilise le « professionnalisme » qui y est recueilli.
Interrogé sur ses revenus, Domingo se contente d’expliquer qu’ils dépendent de « subs », des abonnements payants à une chaîne Twitch. « Quand vous avez 10 000 abonnés, vous touchez 40 000 euros par mois, avec une taxe Twitch comprise entre 30% et 50% », explique le fondateur de la société PAB Prod, qui emploie une dizaine de personnes.
En partenariat avec Webedia – qui entend « devenir le premier producteur européen » sur la plateforme, selon sa directrice générale, Michèle Benzeno -, il a notamment contribué au lancement de la défunte émission « Zen », co-animée par le streamer Maxime Biaggi. .
millions de téléspectateurs
Mais une grande partie de son modèle économique repose sur la publicité et les partenariats avec des marques comme Adidas ou Spotify, comme avec tous les influenceurs… Bien que le terme, souvent associé aux « stars de la réalité qui n’ont pas grand-chose à offrir » en termes de contenu, il n’aime pas beaucoup ça. C’est grâce aux marques que des tournages en direct coûteux et de grands événements dans le monde réel sont possibles, comme le « Popcorn festival », qui a réuni cet été 4 500 personnes à Montcuq (Lot) et dont la deuxième édition est en route. .
Passionné de sport, le streamer de Châtillon (Hauts-de-Seine) a récemment participé au « Eleven All-Stars », un match de football France-Espagne entre stars du jeu vidéo, et au « GP Explorer », une course automobile organisée par le youtubeur Squeezie.
Ces deux compétitions, qui ont attiré chacune plus d’un million de téléspectateurs sur Twitch, un record en France, ont été critiquées pour leur impact environnemental ou l’absence de femmes sur le terrain. « Je n’ai pas l’impression d’avoir détruit la planète ou trahi mes propres engagements », répond Domingo, rappelant qu’il a participé en septembre au « Z Event », un marathon caritatif qui a permis de récolter plus de 10 millions d’euros pour des associations environnementales.
Quant au manque de parité sur Twitch, il reflète les travers d’une société où « on donnait des Barbies aux filles et des PlayStations aux garçons », déplore Domingo, qui a « toujours essayé de donner aux streamers leur voix la plus forte » et évoqué dans « Popcorn ». les problèmes de harcèlement qu’ils rencontrent.