Carcassonne. Discriminée par Air France, une Carcassonnaise fait condamner la compagnie

La résolution était attendue pour le 21 mars, mais ce n’est qu’hier que la décision est tombée, quelque peu surprenante sur le sujet : Air France a été reconnue coupable du délit de discrimination pour avoir injustement débarqué Horia Ankour, cette élève infirmière de Carcassonne qui le 15 avril 2012 a avait été éjecté de force d’un avion à l’aéroport de Nice avant de décoller pour Tel-Aviv (Israël). La jeune femme, militante pro-palestinienne, devait se rendre en Terre Sainte pour participer à une mission humanitaire. Elle a alors dit qu’elle faisait « partie d’une liste noire », victime du racisme israélien pratiqué uniquement en son nom, elle qui a simplement répondu qu’elle n’était pas juive.
Mais hier le tribunal de Bobigny (l’affaire a été jugée en Seine-Saint-Denis), présidé par la juge Nabila Mani-Saada, a été sans équivoque : Air France a commis une discrimination manifeste en débarquant Horia Ankour, à qui la compagnie devra verser 3 000 €. en dommages et intérêts, plus les frais de justice (une grosse somme évidemment), Air France devra également payer une amende de 10 000 euros.
Pour Horia Ankour, que l’on peut en effet considérer comme « soulagée », cette décision n’est pas une vraie surprise, celle qui, depuis le début de la procédure (citation Air France en citation directe), n’a jamais douté que « la justice est Fini ». Un aspect négatif toutefois dans cette satisfaction : le fait qu’hier soir nous ayons appris qu’Air France aurait probablement contesté la décision. « Si nous devons encore nous battre, nous le ferons », déclare courageusement Horia Ankour.