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Le saviez-vous ? L’Histoire du marché Victor Hugo de Toulouse

Y a-t-il un Toulousain qui ne connaisse pas le marché de Victor Hugo ? La réponse est plus qu’évidente. Nul n’ignore l’impressionnant marché couvert situé sur la place du même nom, ni les célèbres commerçants qu’il accueille. Pourtant, si le marché Victor Hugo de Toulouse est très fréquenté, son histoire l’est un peu moins. Cependant, ce lieu a évolué au fil des siècles. Remontant à l’époque où le marché Victor Hugo était encore une halle métallique.

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Un marché du bois

Avec le marché des Carmes et celui de Saint-Cyprien, c’est l’un des principaux maillons du réseau des marchés alimentaires toulousains. L’histoire du marché Victor Hugo commence en 1827, après la démolition des remparts qui entouraient le cœur de la ville depuis le Moyen Âge. A cette époque, la place Victor Hugo s’appelait « Place du marché au bois ». On y trouve des marchands vendant du bois, du fourrage, mais aussi une brocante. On l’appelait aussi « le vieux marché ». Ce n’est qu’en 1886 que la place prend le nom de Victor Hugo à l’occasion du sacre du poète par les Jeux floraux.

Parallèlement, une réflexion sur l’aménagement d’un marché couvert s’engage. Un projet qui perdurera tout au long du XIXe siècle jusqu’à une première phase de construction en 1860. Mais c’est le maire Camille Ournac qui reprendra réellement ce projet après son élection à la tête de la commune en 1889. Sollicité par le premier conseiller municipal, l’architecte Joseph Galiniers dessine les plans du marché à l’image des Halles centrales de Paris.

Place du Marché-au-Bois. © Mairie de Toulouse, Archives municipales

Le temps de la salle métallique

En 1892, le nouveau marché Victor Hugo est inauguré et le « marché aux vieux produits » est relocalisé place Saint-Sernin. La construction de la halle métallique, ralentie par de nombreuses intempéries et par la faillite des constructeurs, n’a pas été facile. A tel point qu’il ouvre le 1er juillet, alors que les travaux ne sont pas complètement achevés. Sa structure métallique, rappelant ses homologues des Carmes et de Saint-Cyprien, se démarque du paysage toulousain. Le marché a la forme d’un grand bâtiment rectangulaire avec une nef centrale. Le bâtiment repose sur un sous-sol de caves voûtées. Sous ses halles métalliques se trouvaient alors 283 boutiques.

Halle centrale du marché Victor Hugo. © Mairie de Toulouse, Archives municipales

Le règne de Victor Hugo sur le marché du métal s’achève au milieu du XXe siècle, lorsque la ville veut moderniser la ville au profit des transports urbains. Le boom démographique, aéronautique et automobile pousse en effet la commune à s’adapter. Et la configuration du marché Victor Hugo à l’époque ne répondait plus aux besoins de Toulouse. Il est ensuite démoli. En 1958, les commerçants du marché Victor-Hugo trouvent refuge dans un marché provisoirement installé sur les allées Jean-Jaurès.

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Le premier parking payant de Toulouse

Le marché couvert de Victor Hugo prend un tout nouveau visage en 1959, sous la direction de Louis Bazerque. En effet, c’est le 17 octobre de la même année que l’actuel parking-marché sur les plans des architectes Pierre Lafitte, Joachim et Pierre Guénard voit le jour. Un marché résolument contemporain pour son parti pris architectural. Cette nouvelle construction en béton répond à la volonté de la ville de créer un parking en centre-ville.

Composée de 670 places de parking, la structure est équipée du péage automatique depuis 1978. Il est ainsi devenu le premier parking payant de Toulouse. Quant au marché, il compte 100 exposants. C’est le plus grand marché couvert de la ville rose. Le marché Victor Hugo fera l’objet de travaux de rénovation, parallèlement à la réhabilitation de la place entre 2017 et 2019. Aujourd’hui encore, le marché Victor Hugo est le poumon du quartier du même nom. Adresse incontournable des gourmets raffinés toulousains, c’est le ventre de la ville rose.

Concrètement, l’aspect du marché actuel est beaucoup plus contemporain. © Jean Dieuzaide – Mairie de Toulouse, Archives municipales, 84Fi27/196.

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