les œuvres à voir à l’occasion de la foire Paris +

LA LISTE DU MATIN
Peter Kubelka – Arnulf Rainer, 2022 (Foire hors écran). LA GALERIE DU CINEMA
L’événement de la semaine, c’est l’arrivée de la foire Paris + d’Art Basel, qui a remplacé la Foire internationale d’art contemporain (FIAC) dans l’éphémère Grand Palais. Mais autour de l’événement, toute la capitale est au diapason de l’art contemporain : salons extérieurs, parcours artistiques en plein air, prix dédiés aux jeunes artistes… Les journalistes du Monde proposent treize rendez-vous, dont beaucoup gratuits, qui célèbrent sculpture, image et installation.
Stars d’Alicja Kwade Dans le cadre du programme Paris+ « Sites » d’Art Basel et avec le soutien de Kamel Mennour, installation d’Alicja Kwade « Au fil des mondes », 2022, place Vendôme (commissaire : Jérôme Sans). ALICJA KWADE / GALERIE KAMEL MENNOUR, PARIS
Une pluie de météores aurait-elle pu frapper la place Vendôme ? Au cœur de l’élégant carré carré, les microplanètes se sont arrêtées. Nappes, cristallines ou striées, ces tonnes de pierre ont été finement sculptées et gracieusement agencées par la plasticienne Alicja Kwade, invitée à occuper les lieux dans le cadre de la foire Paris +.
Pas facile de relever le défi de cet espace public, l’un des plus beaux de Paris. Mais l’artiste berlinois parvient à nous apporter une certaine poésie, tout en s’attaquant à un véritable défi technique : les sous-sols sont de véritables gruyères. Plus ou moins colossaux, étrangement dispersés comme dus au Big Bang, ses satellites forment une sorte de constellation, théâtralisée par quelques pas concrets. Emmanuel Lequeux
Place Vendôme. Libre. Jusqu’au 13 novembre.
La sculpture dans tous ses états Une sculpture de Judith Hopf (2022) aux Tuileries, Paris. JUDITH HOPF / DEBORAH SCHAMONI
Désormais baptisé « Chantiers », le parcours « Hors les murs » de la foire Paris + occupe les Tuileries sans grands changements par rapport à la FIAC, si ce n’est qu’il est orchestré par Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs de Toulouse.
Sous le titre « La Continuation de l’histoire », d’un bassin à l’autre, la sculpture se déploie sous toutes ses formes, des blocs de béton brisés de Christoph Weber à la triste tour de guet posée, téléphone en main, par Judith Hopf. Nina Beier semble avoir fait tomber des lions de marbre de leurs socles, une colonne cinétique de Carlos Cruz-Diez joue avec les vibrations du ciel, l’obélisque bleu et phallique de Niki de Saint Phalle fait écho avec amusement à celui de la Concorde.
Roméo Mivekannin a symboliquement retiré les Noces de Véronèse à Cana du Louvre. Il en livre une version ocre, fragile et rapiécée, qu’il offre au vent, au soleil et à la pluie. A noter également une nouveauté sur le parcours, la chapelle des Petits-Augustins des Beaux-Arts, qui est occupée par le plasticien Omer Fast. EL
Jardin des Tuileries. Libre. Jusqu’au 24 octobre.
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