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Sandrine Sarroche, la voix d’une humoriste aux mille-et-une vies

« Je suis dans le pétrin. Parfaitement tiré d’affaire. Je pourrais vendre mes enfants, je pourrais tout faire pour deux litres de carburant dans mon Kangoo. » Face à Serge Lama, la voix de Sandrine Sarroche ne tremble pas. malade sa Chronique Enchantée sur le plateau de C à Vous, consacrée à la pénurie de carburant dans les stations-service.

A la fois humoriste, chanteur, imitateur ou chroniqueur. Il n’y a pas de costume qui fait peur aux quinquagénaires, sur tous les fronts dès la rentrée en septembre. Tantôt au micro de RTL, tantôt sur France 5 et dès le 1er décembre tous les soirs sur scène aux Folies Bergère jusqu’au 18… puis partout en France pour les ultimes représentations de son émission du même nom. Il semble avoir atteint le point culminant de sa jeune carrière, commencée sur le tard et au fil de ses émissions depuis 2007 et de ses apparitions à Paris Première et C8.

⛽ Essence et Serge Lama dans la chronique enchantée de Sandrine Sarroche 🎵#CàVous pic.twitter.com/KU56Xm2HKZ

— C à vous (@cavousf5) 12 octobre 2022

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« Et dire qu’il y a trois ans j’avais du mal à remplir des salles de 300 à 400 places », se souvient-il. Le confinement étant passé et projeté à la radio et à la télé, difficile de parler de transition brutale quand on sait que Sandrine Sarroche, 53 ans, n’a jamais emprunté le chemin le plus court de sa vie.

« J’aime me mettre à la place des autres »

Née à Toulon dans une famille modeste, la petite Sandrine a grandi dans l’appartement derrière le coiffeur familial. Sous les bigoudis, il passe « trop ​​de temps à observer les femmes » qui l’inspirent aujourd’hui. Mais chaque après-midi, les clients de sa mère et de sa tante sont son premier public.

Quand elle n’imite pas Sheila — « J’ai dû saouler mes parents en chantant tout le temps » —, elle imite ces femmes qui passent devant ses yeux, sa mère d’abord. « Quand ma sœur est née, j’avais quatre ans. C’est moi qui ai raconté la naissance de ma mère à la première personne du singulier. J’ai toujours aimé me mettre à la place des autres », se souvient-elle.

Plus de vingt ans plus tard, elle est toujours dans la peau d’autres qu’elle-même en train de déchirer des sourires. De la bourgeoise parisienne à l’adolescente adepte de la formule « pas trop », en passant par la concierge portugaise puis sa grand-mère en maison de retraite… Pourtant, la néo-parisienne n’a vécu aucune de ces vies. Mais chacun d’eux a un peu des femmes qu’ils ont connues. « Je trouve la vie des femmes plus riche », se justifie l’humoriste en y voyant plus « d’entraves et de difficultés ». Après tout, c’est d’abord dans sa vie de femme, de mère et d’épouse qu’elle puise ses premières inspirations. « Je cite souvent ce dicton selon lequel quand les hommes ont une double vie, les femmes ont une double journée. »

Chanteur aux rêves éphémères

« Vu que j’étais nulle dans le sport, mes parents m’ont fait chanter et jouer du piano, j’ai donc eu une activité artistique dès mon plus jeune âge », précise Sandrine Sarroche. Avec ce bagage en main, une cliente de sa mère l’emmène pour la première fois à l’opéra. Des performances mêlant voix d’opéra et comédie font briller les yeux de son fils. La jeune Sandrine se livre à des rêves de chanteuse. « Finalement, nous sommes allés voir les chanteurs qui ont signé le programme pour moi. Je leur ai dit que j’aimerais chanter. Bien souvent la réponse était la même : « Tu sais mon tout-petit, beaucoup sont appelés, peu sont élus ». Bam dans ses rêves d’enfant.

Si elle continue les cours de chant, elle épingle rapidement ses espoirs d’en faire son métier au placard et poursuit sa scolarité sans encombre. Malgré les mentions de « bavardages incessants » ponctuant ses bulletins, elle est la première de sa famille à obtenir son diplôme, et elle sent la pression familiale monter sur ses épaules. Sans scrupule, elle ambitionne de devenir « Ministre de la condition féminine » et s’inscrit au cursus préparatoire pour intégrer l’ENA ou Sciences po. Après un premier échec, elle se réoriente vers le droit et réussit à passer un an, puis un autre. « A partir de ce moment-là, c’est un peu comme au casino, il suffit de gagner, de jouer… » Désormais, c’est elle qui allume la lumière dans les yeux de ses proches qui la voient promise à une belle carrière de juriste. .

Ses études la conduisent pour la première fois à Paris. Au même moment, ses parents divorcent. Il n’a d’autre choix que de réussir. « Il fallait que je travaille le plus vite possible, en même temps j’ai commencé à travailler comme surveillant dans un internat… » Le Master en poche, il termine sa formation par le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA ) et a été engagé comme avocat à la CNIL.

Accumulez vos « étoiles »

Si le travail ne l’excite pas, elle fait des efforts et se dit qu’elle finira par trouver sa place. En 2000, il reçoit une standing ovation lors de sa venue à la Conférence Berryer, un concours d’éloquence dédié aux jeunes avocats auquel Patrick Bruel est invité. C’est le dernier déclencheur dont il a besoin pour claquer la porte de son travail. « J’ai démissionné quelques jours plus tard en me disant que j’écrirais quelque chose », raconte-t-elle, ajoutant qu’à l’époque elle était déjà mariée et que son compagnon la soutenait dans ce projet.

« Tout au long de ma vie, j’ai accumulé de petites expériences qui m’ont montré le chemin de la scène. C’est comme le cours Mario Bros. avec des petites étoiles que vous mangez pour accumuler des points. Toutes ces stars vous mettent un jour devant la preuve que vous ne faites pas ce pour quoi vous êtes fait. »

Son ambition scénique ne l’a pas empêchée de devenir maman trois ans plus tard alors qu’elle était scénariste pour Top 50, puis diffusée sur TF6. Lorsqu’elle présente sa première pièce Je suis Ségolène, dans laquelle elle incarne la coiffeuse du malheureux candidat à la présidentielle, c’est le cœur gros qu’elle part se produire tous les soirs au Théâtre de Dix Heures. « Quand je partais, mon fils me disait : ‘Maman, tu ne vas pas au théâtre ce soir ?’ C’était horrible ! » Avec le recul, Sandrine Sarroche estime aujourd’hui « qu’elle a plus souffert que lui », une histoire « de charge mentale », selon elle.

« Nous marchons dans des paradoxes »

Aujourd’hui, il relativise son passé d’avocat. « Je suis un éternel débutant et j’aime ça. Il dit avoir appris la précision à l’école de droit. « Lorsque vous écrivez une colonne, vous pouvez passer une heure sur une phrase. « Parce que disséquer l’humain n’est pas chose aisée. « Nous sommes des paradoxes permanents, permanents « en même temps ». Ça me fait pleurer de le dire parce qu’on voit bien avec Emmanuel Macron que ça ne marche pas… » Alors pourquoi choisir ? Sandrine Sarroche cumule les mandats et les personnages, majoritairement féminins.

Et puis il y a son arrivée à l’écran, il y a bientôt dix ans…

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