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TÉMOIGNAGE. « J’aime transformer des souris en créatures éternelles »

Loin du milieu austère dans lequel elle travaille la semaine, Ratapoule a un passe-temps bien plus original le week-end : les petits animaux en peluche, avec un penchant pour les rongeurs !

Ce passe-temps insolite n’est pas tombé du ciel… Enfant, la jeune femme de 24 ans rêvait de devenir vétérinaire ou coroner. « Mais je n’aimais pas trop les mathématiques, malheureusement discriminant pour les deux cours. C’est un tuto de taxidermie qui m’a éclairé sur la possibilité d’exercer ma passion pour l’anatomie et les sciences », explique Ratapoulpe. Inspiré de Ratatouille, le film de Disney, et de son surnom « Octopus », son surnom lui garantit un anonymat qui le protège des méchants.

« Je ne tue pas d’animaux, car les rongeurs que j’utilise, qui sont déjà morts, sont vendus comme surgelés pour les serpents, explique-t-elle. Mais parfois, je reçois quelques messages « Beurk ! » sur Instagram ou Le Bon Coin, où je vends mes créations, dans la rubrique « Décoration » et non « Animaux » ! Heureusement c’est très rarement agressif. » Dégoûté, il ne sent personne de son côté pour son « travail », loin de toute mièvrerie.

« Le plus difficile est de séparer la membrane entre la peau et la chair pour ne pas percer le poil »

Contrairement au chirurgien, elle ne met jamais les mains dans le sang et les viscères, puisque les animaux lui arrivent « déshydratés », comme elle le dit en souriant. Un de ses objectifs ? Il réhabilite l’image des souris et des rats en les montrant sous une lumière « kawaii », c’est-à-dire mignonne…

Mais ce n’est pas encore son objectif premier : « Ce qui m’intéresse le plus, c’est l’exercice lui-même, qui demande savoir, expérience et minutie. Le plus délicat est de séparer la membrane entre la peau et la chair pour ne pas percer le poil. Ensuite, contrairement à l’embaumement, dont le but est d’éviter la putréfaction des organes, je vide l’animal pour le remplir de coton. La colonne vertébrale et le visage sont maintenus ensemble par de la pâte à modeler. Pour plus de souplesse, j’enlève aussi le fémur », explique astucieusement Ratapoulpe.

Pour la mise en scène il laisse libre cours à son imagination, quand il n’obéit pas à un ordre

C’est en pratiquant qu’elle a développé ses astuces, aidée par des tutoriels et des forums. Pour la mise en scène, elle laisse libre cours à son imagination, quand elle n’obéit pas à un ordre : « Tu peux tout me demander. Mon plus gros casse-tête, ce sont les accessoires, car je dois tout faire du balai à la jupe en passant par le chapeau. Les patrons pour poupées ne conviennent pas. »

A raison d’un animal par week-end, elle est rapidement devenue une experte des rongeurs et souhaite aller plus loin : « Je commence à travailler sur les hamsters et les cobayes, mais je n’irai pas au-delà de la grande taille des lapins. »

Le regard des autres est plus souvent intrigué qu’effrayé

Cependant, la complexité n’est pas due à la taille, mais à l’épaisseur de la peau : « La souris est plus facile à entretenir que le rat », explique cette passionnée, pour qui c’est le premier passe-temps, même si elle continue à faire la musculation. pole dance, plus classique.

Quant au regard des autres, il est plus souvent intrigué qu’effrayé : « Je ne cache pas ce que je fais, pas même au bureau. Généralement mes amis veulent comprendre et assister à une séance chez eux », s’amuse-t-il, loin de tout esprit morbide. « Ce que j’aime, c’est continuer à apprendre à donner l’impression que des animaux morts sont vivants. » Avec une touche de poésie.

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