Zidane, Maradona, Mbappé… Cet Azuréen réalise sur-mesure des figurines du Subbuteo, ses créations sont bluffantes

Boules d’or ? Stéphane Geretto les reçoit chez lui. Dans son atelier de Cannes-la-Bocca, ce passionné fait don de la mini pour l’ultime amoureux.
Depuis sa première rencontre avec le baby-foot Subbuteo, ce gamin des années 70 n’a jamais quitté le terrain.
« J’avais quatre ou cinq ans, on m’a offert une première boîte. » Son regard n’a pas changé : l’étincelle du petit garçon est toujours vivante. La magie toujours présente. En amour, il le fera. Dans un premier temps, il se lance dans la compétition.
Numéro 1 français
« Je ne savais pas qu’il y avait une fédération, je l’ai appris dans l’émission Téléfoot. A l’époque, pour avoir plus d’informations, il fallait écrire une lettre à la chaîne. »
Qu’est ce qu’il a fait.
Stéphane Geretto peint les stickers pour leur donner une identité et recrée ainsi des équipes plus vraies que nature. Photo Dylan Meifret.
Pendant vingt ans il fera évoluer ses joueurs de quelques centimètres les bras levés. Jusqu’à remporter la Coupe de France en 2000, entrer en équipe nationale et se classer numéro un blanc-bleu-rouge. Mais il ne s’en vante pas.
Collectionneur
S’il joue à des jeux aujourd’hui, c’est juste pour le pur plaisir, sans enjeu, dans une communauté qui fait passer le plaisir avant tout. « On répète la Coupe du monde. Et non, on ne triche pas pour obtenir les mêmes résultats », sourit-il devant les étagères et les tiroirs remplis de ses trésors.
Collectionneur invétéré, vend du sur-mesure.
Loupe sur le nez, il s’installe à sa table de création pour donner vie aux attaquants, milieux, défenseurs et gardiens. Sans visage et portant la même chemise, les figurines manquent de personnalité. C’est lui qui leur donne vie. Un Zizou par-ci, un Maradona par-là, voire un Basile Boli.
Orfèvre en pointes
« Je fais des cartes avec des visages de joueurs et des caractéristiques comme des barbes, des tatouages, et je les peins. »
Le travail de l’orfèvre aux crampons. L’art du détail sur le pull. Les cheveux sont également modelés sur les cheveux. « C’est certain que ce n’est pas Barthez qui m’a accaparé le plus de temps », reconnaît celui qui évoque avec humour les souvenirs du passé.
« Je préfère d’abord l’esprit sportif, avant que les affaires n’atteignent tout », dit-il en désignant son étagère où le travail de L’Année du football s’arrête à l’édition 2006.
En mode Marty McFly, remontez le temps pour l’arrêter. Les passes décisives et les en-têtes sont immortalisés dans ses dioramas. Des croquis historiques à contempler pour l’éternité. Tous fabriqués sur commande. A partir de 14 euros pour une statuette personnalisée depuis son site internet.
A 15 mètres du Mondial
Et quand l’oeuvre rencontre la muse… C’est la lentille dorée. Photo à l’appui, il raconte sa rencontre avec Laurent Fournier (ex joueur du PSG, de l’OM, de Lyon et de Bordeaux notamment, et ex international) : « Je lui ai proposé diverses créations avec ses six clubs ». Lui, mais tout petit. « Il était très ému. »
Voir grand, c’est aussi l’esprit : « J’ai créé une exposition reproduisant l’histoire de la Coupe du monde sur quinze mètres ». Bluffer.
Qu’en est-il de Qatar 2022 ? « J’ai terminé la France et je vais mettre la touche finale aux autres équipes, je dois les ajouter à ma collection ! »
Un musée-boutique ?
Son rêve? Passez à l’étape suivante. Pas là pour polir le banc, on le voit créer un temple à sa discipline. Un musée-boutique pour faire briller les yeux des enfants. « Je vais avoir besoin d’aide pour ce projet, qui sait peut-être que cela pourrait parler à quelqu’un ? »
Le pas décisif arrive-t-il ?