Déchaînement hardcore sur la capitale

Après avoir croisé la cohorte de touristes en pâmoison devant l’un des symboles de la capitale, le Moulin Rouge, on aperçoit une interminable file de métalleux devant la Machine du Moulin Rouge, une des salles parisiennes dont la programmation est bien orientée vers le heavy des sons.
Dès que j’entre, je constate que l’espace est déjà chaud avant le premier des quatre sets de la soirée.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
dernier souhait
Devant un public plutôt restreint en ouverture de soirée, Dying Wish, groupe américain de punk hardcore/Metalcore, monte sur scène dans un bel ensemble, mené par une front girl au look mi lolita – mi coreuse avec un béret ( un clin d’oeil à Paris ?).
Mais rapidement, le style pétillant d’Emma Boster laisse place à une chanson hurlante assez puissante qui réveille et met en lumière le dernier album Fragments Of A Bitter Memory, sorti en 2021, successeur de Dying Wish/Serration de 2018.
Il n’y a pas de moshpit mais deux ou trois danseurs hardcore viennent animer le devant de la scène.
Une performance assez courte qui s’achève avec Innate Thirst, le titre 2020.
De plus, Dying Wish est sur le point de tourner avec Hatebreed aux États-Unis.
Obtenez le coup
Après cette belle introduction, on assiste à un échauffement collectif : pompes, étirements des épaules, rotation des cervicales, ça va être sévère mosher. La salle est déjà très dense et la température monte d’un cran, mais la vague du Quebec Get The Shot va transformer l’endroit en hammam.
Déjà très enthousiasmé par leur son, notamment par l’album de 2017, Infinite Punishment, je n’ai pas du tout été déçu par l’album sorti quelques jours avant le concert, Merciless Destruction (via New Damage Records). Mais je n’étais pas prêt pour la version live du groupe dirigé par le charismatique Jean-Philippe Lagacé.
Une claque totale. Une puissance incroyable, un engagement époustouflant avec le public qui est là et s’amuser dans des moshpits déchaînés et des scènes de plongée folles, comme j’en ai rarement vu.
La scène est une masse de corps qui masque non seulement les musiciens mais aussi le bord de la scène. C’est un superbe gâchis.
L’échange verbal en français renforce encore le lien entre le groupe et le public de Machine, pris dans un tourbillon de hardcore de haut vol. Un des meilleurs concerts de cette année pour moi !
Setlist : Rotting Idols Divination of Fate Faith Reaper Deathbound Blackened Sun Cold-Hearted Terror
Difficile de passer après. Terror prend le relais avec un peu moins d’énergie que les précédents Madmen, mais avec un son solide et une performance solide, présentant une sélection bien ficelée de leur longue discographie (le groupe a 20 ans, après tout).
Les Californiens livrent un rouleau compresseur hardcore droit au but. Performance bien accueillie par un public déchaîné et satisfait, même pour le jeune homme qui, dès son entrée dans l’arène, a laissé la foule en proie à un très fort choc au nez, et s’est éloigné, suivi par la piste (de sang), par des compagnons de soutien mosh pour l’escorter. L’esprit Metal dans toute sa splendeur.
Setlist : The 25th Hour Overcoming Pain Into Power Stick Tight Spit My Rage Toujours à la dure Je ne peux pas m’empêcher d’en détester un avec des perdants Garde ma bouche fermée Gardiens de la Foi Lionheart
Un autre visage du hardcore, pour conclure cette folle soirée, avec le collectif d’Oakland, en Californie. Rob Watson et tous les musiciens de Lionheart semblent déterminés, dès la première chanson, à nous assommer avec leur son sans compromis. Rage de jeu, riffs efficaces, batterie rapide. Pas le moindre temps d’arrêt pendant la représentation.
Un engagement plutôt redoutable, notamment de la part du chanteur ; mais pas seulement, une mention spéciale pour le frêle batteur, à côté de la carrure du talentueux chanteur.
La performance est vive, puissante, et conduit au déchaînement total du public, plutôt qu’à une véritable invasion scénique.
Après un Valley Of Death acclamé par la critique en 2019, les Californiens préparent une suite logique avec la sortie de singles en 2022, Live By The Gun (ft. Body Count) et Hell On Earth.
Une belle fin de soirée.
Setlist: Cali Stomp Burn Death Comes In 3’s (2022) Trail By Fire Vultures Keep Talking Hail Mary Live By The Gun When I Get Out Still Bitter Still Cold Born Feet First Lock Jaw Love Don’t Live Here Fight For Your Right (Beastie Boys couverture) LHHC À propos de Tetralens
Cet article a été écrit par Tetralens, qui est également le propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou vieux de plusieurs années. Je présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, principalement de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capter à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient capter : la netteté d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un instant, ces choses qui font le plus beau monde. Dès mon plus jeune âge cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mon regard n’a cessé de regarder la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique est la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est le vecteur des vibrations les plus positives.