Musique

Les rats aussi ont le sens du rythme (surtout sur Queen et Lady Gaga)

Mike Schultz/EyeEm/Getty Images/EyeEm Rats sont capables de suivre le tempo de la musique entre 120 et 140 BPM.

Mike Schultz/EyeEm/Getty Images/EyeEm

Les rats sont capables de suivre le rythme de la musique jouée entre 120 et 140 BPM.

SCIENCE – Après les phoques, les souris… Les humains ne sont certainement pas les seuls à battre la mesure en écoutant de la musique : les souris aussi, même si leurs mouvements sont moins perceptibles, selon une étude de l’Université de Tokyo publiée le 11 novembre 2022 dans la revue Science Advance.

Des rats qui n’avaient jamais été exposés à la musique ont démontré une synchronisation innée avec des chansons jouées entre 120 et 140 battements par minute. C’est la même fréquence de rythme à laquelle les humains réagissent généralement.

Les réactions des rats ont été testées avec plusieurs pièces dont la Sonate pour deux pianos en ré majeur de Mozart, jouée dans quatre tempos différents. Mais aussi sur des chansons pop comme Born this Way de Lady Gaga, Another Bites the Dust de Queen ou Beat It de Michael Jackson. En plus d’avoir le sens du rythme, les rats ont aussi du goût.

« Le cerveau des rats est conçu pour bien réagir à la musique », même si leur corps ne bouge pas beaucoup, explique à l’AFP Hirokazu Takahashi, un scientifique qui a participé à cette étude. Pour cela, les chercheurs ont utilisé des accéléromètres, des capteurs pour mesurer les micro-vibrations des rongeurs.

L’hypothèse du « temps optimal ».

« Nous pensons tous que la musique a des pouvoirs magiques, mais nous ne connaissons rien de ses mécanismes ». Alors « nous avons voulu savoir quelles sortes de connexions sonores attirent le cerveau, sans l’influence de l’émotion ou de la mémoire », ajoute le chercheur.

Selon les scientifiques japonais, les résultats de leur étude confortent l’hypothèse de l’existence d’un « temps optimal » de synchronisation des battements commun à de nombreuses espèces.

Une autre hypothèse considère que ce temps optimal varie d’une espèce à l’autre en fonction de nombreux facteurs physiologiques tels que la taille et le poids. Hirokazu Takahashi dit vouloir explorer les effets des mélodies et des harmonies sur le cerveau dans le futur, au-delà des rythmes : « Si la musique agit sur les émotions, ce serait très intéressant de pouvoir l’observer chez les animaux. »

Fin octobre, une autre étude a montré que les bébés phoques sont sensibles à un sens du rythme : ils sont capables de différencier le timing, la longueur et la régularité des vocalisations de leurs congénères.

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