A l’occasion de la journée spéciale « Nouvelles voix » sur France Inter ce mercredi, le Grand entretien reçoit Lucie Basch, co-fondatrice et présidente de l’application anti-gaspillage « Too Good To Go », Jules de Chateleux, co-fondateur de Division, multinationale de vidéoclips et de films publicitaires, et Nicolas Julia, PDG de Sorare, la licorne française du divertissement sportif virtuel.
« Vous pouvez mieux faire les choses »
Lucie Basch est à la tête de « Too Good To Go », une application anti-gaspillage qui propose le rachat des invendus pour le tiers du prix initial. L’application existe dans 17 pays, compte 70 millions d’utilisateurs dans le monde.
Son engagement a commencé par l’indignation lorsqu’elle s’est rendu compte que 40 % de la nourriture produite dans le monde était gaspillée. « Je me suis dit que ce n’était pas possible et qu’il fallait changer les choses. On a de plus en plus envie d’imaginer un monde dans lequel les entreprises assument pleinement leur rôle social, de nous dire qu’on est là pour résoudre un problème. Moi, c’est pour ça que je se lever tous les matins (…) Il faut se lever tous les matins en voulant y aller et convaincre le monde entier que s’il est possible de mieux faire les choses. »
« Il faut beaucoup de passion pour créer une entreprise, avoir envie de travailler jour et nuit. Il faut se donner à fond et être animé par une mission première. Ce qui m’anime, c’est l’impact. Je rêve d’un monde où l’entreprise est un succès parce qu’il a un impact positif sur la société et pas seulement par sa valorisation financière. »
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« On voit un avant Covid et un après Covid. Je pense que les gens n’ont pas perdu la valeur du travail mais la valeur du travail qui n’a pas de sens. Ils veulent savoir pourquoi ils se lèvent le matin. Ils ne veulent plus partager leur temps contre de l’argent Dans une société comme la nôtre, c’est facile de recruter parce que les gens ont envie de se donner à une cause en laquelle ils croient. Nous avons besoin de nouvelles vies, avec des métiers qui nous font rêver.
« On ne voit pas du tout les jeunes partir, bien au contraire »
Jules de Chateleux, co-fondateur de Division, société de production de vidéoclips et de films commerciaux. Il a travaillé pour Kanye West, Pharrell Williams, Drake ou encore Rosalia.
« Notre truc, c’est que chaque clip est un prototype. Quand on parle de clip ou de film de mode, on imagine tout de suite un mec avec sa guitare devant un fond blanc. On ne le fait pas du tout, c’est de l’innovation : un film très séquentiel complexe à réaliser, un film radiographique pour lequel un logiciel a été développé ou encore un film entièrement en animation 3D, à la croisée de la culture, de la technologie et de l’invention, on les fait une fois et on évite tous les clichés des clips musicaux et films à la mode. »
« Il y a une bande de fous au bureau, ils ont 18-19-20 ans et viennent de tous les horizons, de nouvelles voix s’élèvent. On ne voit pas du tout les jeunes partir, au contraire ils frapper aux portes et rester aussi longtemps que possible. »
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« Quand on arrive à réaliser une ambition, on sent toujours la valeur du travail et l’envie de se surpasser »
Nicolas Julia est le PDG de Sorare, une start-up française fondée en 2018 qui relance l’idée de collectionner des autocollants de football virtuels.
« D’un côté on a la collection de cartes représentant les sportifs qu’on aime, mais, en plus de les collectionner, on peut les utiliser dans un jeu vidéo. On peut composer des équipes et, en fonction des performances des joueurs sur le terrain , progresser dans un jeu. Ce qui fait le succès, c’est que nous jouons tous les rôles, nous sommes le propriétaire, le directeur sportif, l’entraîneur et l’e-sportif (…) Nous avons l’ambition de créer la plus grande marque mondiale en sport. »
« Nous avons besoin de personnes passionnées qui ont de l’ambition et quand on arrive à amener une mission, une ambition avec nous, on sent toujours la valeur du travail et l’envie de se dépasser ».
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